Les chercheurs soulignent l’ampleur de l’association de la NAFLD et du diabète dans le monde.

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La stéatose hépatique non alcoolique (NAFLD) est devenue une épidémie, au même titre que les maladies non transmissibles que sont le cancer, l’obésité, les maladies cardiovasculaires et le diabète.

Dans un article de synthèse paru dans The Lancet Diabetes  Endocrinology (en anglais) Norbert Stefan et Kenneth Cusi soulignent tout d’abord l’ampleur de la présence conjointe de la NAFLD et du diabète dans le monde.

Ils abordent ensuite les principaux mécanismes impliqués dans la pathogenèse de la NAFLD et du diabète de type 2 et se demandent si ces mécanismes placent la NAFLD.

Dans une position importante pour mieux prévenir et traiter les maladies non transmissibles et la maladie transmissible COVID-19.

Enfin, en utilisant une approche holistique, intégrant les connaissances depuis le développement de la petite enfance jusqu’à l’âge avancé. Ils proposent des solutions pour que ces connaissances puissent être utilisées pour une prévention et un traitement personnalisés de la NAFLD à l’avenir.

Dans le monde, plus de 25 % des adultes et 3 à 10 % des enfants sont atteints de NAFLD. Ces chiffres passent à environ 60 % et 40 % chez les adultes et les enfants souffrant d’obésité, ou bien de diabète.

Ces derniers sont alarmants, car la NAFLD, et plus particulièrement la stéatohépatite non alcoolique (NASH) et la fibrose hépatique associée à la NAFLD, augmentent le risque de maladies hépatiques avancées. (par exemple, cirrhose hépatique, cancer hépatique) et de maladies cardiométaboliques (ainsi, maladies cardiovasculaires, diabète de type 2).

Le professeur Kenneth Cusi de l’université de Floride (USA) souligne : Étant donné que la prévalence la plus élevée de NASH et de fibrose hépatique est observée chez les patients atteints de diabète de type 2.

Une maladie qui a connu une augmentation épidémique au cours des dernières décennies. L’étude de l’interaction entre la NAFLD et le diabète de type 2 peut aider à mieux comprendre les principaux mécanismes à l’origine de l’augmentation de la NAFLD dans le monde”.

Les auteurs identifient l’augmentation de la consommation d’aliments à forte densité énergétique et de fructose. Ainsi que la graisse viscérale d’origine génétique et la capacité réduite de dépôt de graisse dans la partie inférieure du corps comme des facteurs importants de la NAFLD et du diabète de type 2.

Les chercheurs soulignent l'ampleur de l'association de la NAFLD et du diabète dans le monde.

L’interaction entre la stéatose hépatique et le diabète, qui se traduit par une inflammation subclinique, une résistance à l’insuline, une augmentation des taux de glucose, une dérégulation des protéines dérivées du foie (hépatokines).

Une dyslipidémie et une hypercoagulation du sang, amplifie l’impact de ces deux maladies l’une sur l’autre. Ainsi que celui d’un mode de vie malsain et du risque génétique sur le développement d’autres maladies non transmissibles, telles que le cancer et les maladies cardiovasculaires.

Il est important de noter que les mêmes mécanismes (inflammation subclinique, taux de glucose élevé et résistance à l’insuline) augmentent également le risque d’une évolution sévère de la COVID-19.

Le professeur Norbert Stefan, de l’université de Tübingen, de l’Institut de recherche sur le diabète et les maladies métaboliques (IDM) du Helmholtz Zentrum München (Allemagne), partenaire du Centre allemand de recherche sur le diabète (DZD), ajoute : “Les voies métaboliques sont essentielles pour comprendre le développement de la NAFLD et son impact sur d’autres maladies.

Il est donc temps d’utiliser une approche holistique pour étudier la pathogenèse de la NAFLD”. Ce qui implique l’intégration des connaissances sur les facteurs de risque non modifiables, tels que la stéatose hépatique d’origine génétique et le stockage malsain des graisses. Ainsi que la redistribution des graisses et la diminution de la masse musculaire associées au vieillissement.

En outre, les facteurs de risque modifiables, tels que la malnutrition au début et à la fin de la vie, et les risques métaboliques, tels que des taux élevés de glucose et d’insuline, doivent être identifiés et traités à un stade précoce.

Les auteurs de la revue pensent qu’à l’avenir, l’application de ces concepts permettra d’établir un pronostic de risque personnalisé et un traitement individualisé de la NAFLD.

En outre, les chercheurs seront en mesure de développer spécifiquement des programmes de modification du mode de vie et des médicaments pour les sous-types respectifs en fonction des différents aspects de cette maladie.

Source :

Deutsches Zentrum fuer Diabetesforschung (Centre allemand de recherche sur le diabète) DZD

Référence de la revue :

Stefan, N &amp ; Cusi, K., (2022) A global view of the interplay between non-alcoholic fatty liver disease and diabetes. The Lancet Diabetes &amp ; Endocrinology. doi.org/10.1016/S2213-8587(22)00003-1.

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