La vitesse requise sur l’internet n’a jamais été aussi importante qu’aujourd’hui, et pas uniquement en raison de la diffusion de vidéos ou de jeux en continu. Des visioconférences de masse à la collaboration en temps réel sur un projet multimédia, une bonne partie de la société actuelle est devenue dépendante d’Internet.
Alors que les opérateurs de réseau et les transporteurs font avancer la 5G et le WiFi 6, des informaticiens et des ingénieurs visent des chiffres encore plus importants, des chiffres pour lesquels l’Institut national des technologies de l’information et de la communication du Japon ou NICT vient d’établir un record.
Le record de vitesse de transfert sur l’internet a été atteint l’année dernière grâce à une collaboration entre le Royaume-Uni et le Japon. Ils ont réussi à atteindre le chiffre stupéfiant de 178 Tbps en août 2020, mais celui-ci vient d’être éclipsé par l’exploit du NICT. En doublant presque ce chiffre, le disque mondial de la vitesse de transfert de données Internet la plus rapide est de 319 TB/s.
Évidemment, ce chiffre n’a pas été atteint sans efforts, et les NTIC ont dû innover à tous les niveaux du pipeline de transmission des données. Ils ont commencé par utiliser un câble à fibre optique à quatre fils dont la taille était identique à celle d’une fibre standard à un seul fil.
Elle a ensuite utilisé un peigne à 552 canaux qui tire des lasers de différentes longueurs d’onde à travers des amplificateurs composés de minéraux de terres rares. En d’autres termes, cette expérience est loin d’être bon marché.
Bien entendu, les NTIC ont dû faire tout cela dans un cadre de laboratoire contrôlé, sans disposer d’éléments d’environnements réels. Pour simuler une distance de 3 001 km, par exemple, ils ont dû enrouler le câble de fibre optique.
Ceci a également permis d’éviter toute dégradation de la qualité ou de la vitesse du signal pendant que les données circulaient dans le câble.
Il ne faut pas s’attendre à voir cette technologie mise en œuvre dans le monde réel de sitôt. Rien que le coût de cette installation est déjà prohibitif, et la technologie profiterait davantage aux dorsales Internet qu’à toute autre application.
Ceci dit, la mise à niveau de ces dorsales profiterait également aux consommateurs sur le long terme, en particulier lorsque la 6G sera lancée.