La sonde crée de l’électricité au niveau de l’urine et mesure le taux de glucose.
Des scientifiques de l’Université des sciences de Tokyo ont créé un nouveau capteur conçu pour être inséré dans les couches, qui génère l’électricité nécessaire à son fonctionnement directement à partir de l’urine, grâce à une pile à biocarburant.
Si le dispositif peut générer l’électricité dont il a besoin pour fonctionner grâce à l’urine, il mesure également les concentrations de glucose, ce qui aide les soignants à surveiller les porteurs de couches en cas de diabète.
Les scientifiques affirment que les niveaux de glucose dans l’urine sont directement liés aux niveaux de glucose dans le sang.
Généralement, la surveillance de la glycémie implique des aiguilles et le prélèvement de gouttes de sang pour effectuer un test direct à l’aide de bandelettes réactives et de glucomètres coûteux.
Le capteur est entièrement autonome et ne nécessite aucune batterie pour obtenir l’électricité nécessaire à son fonctionnement, car il utilise l’urine comme carburant.
L’avènement d’un biocapteur auto-alimenté pouvant être placé dans une couche est considéré comme une avancée significative pour les soins médicaux, car il peut être utilisé aussi bien par le personnel médical qualifié que par des personnes sans formation médicale pour surveiller à distance le diabète, qui est une maladie courante.
Pour les soins aux diabétiques, la surveillance de la glycémie est extrêmement importante, et un capteur de ce type évite la prise de sang, ce qui explique que certaines personnes diabétiques ne surveillent pas leur état de manière appropriée.
Les scientifiques affirment que le capteur pourrait être utilisé pour surveiller à la fois les diabétiques et les personnes pré-diabétiques.
Si les couches sont le plus souvent associées aux bébés, certains diabétiques adultes ne peuvent pas se lever du lit en raison d’une blessure ou de leur âge et portent des couches.
Le capteur utilise l’électrochimie pour générer de l’électricité à partir de l’urine.
Les chercheurs ont mis au point une pile à combustible à base de papier qui tire parti d’une réaction de réduction-oxydation pour produire de l’électricité en fonction du glucose présent dans l’urine du patient.
Une anode spéciale a été créée par polymérisation par greffage en utilisant du carbone pour intégrer des enzymes et des molécules médiatrices réagissant au glucose. Elle sert de matériau conducteur de base pour le capteur portable.
L’électricité générée par le biocapteur alimente un émetteur Bluetooth Low Energy qui envoie la concentration de glucose mesurée sans fil à un smartphone.
Les chercheurs notent que le capteur est très rapide et qu’il peut recueillir des données en une seconde environ. Rien n’indique pour l’instant quand le capteur pourrait être disponible pour un usage commercial.
